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Vingt heures de vol pour Madeleine, dix heures pour moi, on a prévu un début de voyage assez tranquille : destinations petites îles paradisiaques, pour se remettre du décalage horaire !
Arrivée tardive à Jakarta, sur Java. On y passe juste la nuit, la ville est relativement moche, bruyante et polluée. Pour cette première nuit, on ne se refuse rien, on dort dans un hôtel, que dis-je, un palace, à 20 euros ! Pour ce prix on a le droit à un groom qui nous ouvre la porte, un groom qui nous porte nos bagages, un repas plantureux (mais pimenté, au grand dam de Madeleine), etc. La vie de pacha !
4h30 du mat': Allaaaaaaâââaaaaahhhhhhhou Akbar. Damned, l'hôtel est juste à côté de la mosquée. Pire, la mosquée ne diffuse pas uniquement l'appel à la prière, mais toute la prière ! Groumff.
Heureusement, on a 6H de train pour s'en remettre, j'en profite pour regarder les rizières et trier mes photos de Nouvelle Calédonie. Madeleine dort.
Il reste 70km pour aller de la gare au ferry, à Jepara. C'est le début des vacances, on ne se refuse rien : on y va en taxi ! 24 euros pour 2H de trajet, conclusion : l'Indonésie ça n'est vraiment pas cher, mais ça n'avance vraiment pas ! Le taxi se faufile tant bien que mal entre les scooters, les bus et les camions surchargés. *Mip* *Mip*, le klaxon est de rigueur. Un *Mip* pour signaler le dépassement, le danger, l'énervement, le salut, et plein d'autres choses. C'est le bordel, mais Madeleine dort toujours.
Premier repas Indonesien, on ne sait pas ce qu'on mange. Avec l'expérience, je dirais : riz frit, tofu grillé, oeuf et peut-être un peu de poulet. Rien n'est moins sûr, mais c'est très bon ! On passe la soirée en ville. C'est l'heure de la prière, on a le droit aux récitations du Coran en boucle pendant 2h. On recherche d'un distributeur de billet ("ATM" en indonésien), mais personne ne comprend notre accent. A force de mimes et de gesticulations, on finit par trouver et on peut enfin retirer le million (70 euros) !
4h30 du mat': Allaaaaaaâââaaaaahhhhhhh. Damned, notre hôtel donne juste sur la mosquée. On s'en apercevra plus tard, mais en réalité sur Java, rien n'est vraiment loin d'une mosquée. Impossible d'échapper aux prières sur l'île (environ 4h par jour), on n'a jamais été aussi proche de devenir de bons musulmans.
Bref trajet en ferry juste Karimunjawa, on rencontre Ghislain et Marlène, deux français hyper motivés et ravis de leur début de voyage en Indonésie. Pour l'instant on a juste fait du transport ; à côté d'eux on passe pour deux blasés. Ils nous enseignent quelques bribes de javanais qui nous seront bien utiles pour la suite du voyage. On arrive sur l'île ; pas de traffic routier, calme, tranquillité. Le contraste avec la journée dans les bouchons de la veille est saisissant. On décide de louer un scooter pour visiter l'île. Personne n'a le permis, mais ça ne semble pas être un problème "no need for permit, you only need my permission" nous dit la tenancière !
Aprem' tranquille sur une plage de sable blanc, palme masque tuba, petits poissons partout. Pas besoin d'aller à Hawaï ou en Nouvelle Calédonie : tout est là !
J'en profite pour faire le singe sur les cocotiers du coin...
... pendant que Madeleine fait sa super star ! Belle gosse !
Beau coucher de soleil sur la plage, on rigole devant des indonésiennes qui se prennent en photo en mimant un "love".
Madeleine fait encore sa star... Dur dur de partir en vacances avec une top model ;)
Plan de dernière minute, on organise une expédition PMT (palmes, masque, tuba) sur les petites îles autour de Karimunjawa. Mais avant de nager avec les poissons, premier arrêt : une piscine remplie de requins ! Les requins sont complètement inoffensifs, mais la piscine est remplie de petits poissons qui nous mordillent les jambes ! *Gnack* Crise cardiaque garantie la première fois !
Suite de la journée sur des petits ilots, sable blanc, cocotiers, bah, je commence à être un peu blasé ;) Nos guides nous préparent du poisson corallien fraichement péché et très bon. Ca plus le copieux petit dej' du matin, on est rempli pour les 3 prochains jours...
On plonge dans des coraux tous plus exceptionnels les uns que les autres. Petits poissons colorés partout, partout, partout ! On rentre avec des images plein la tête. (Mais bon, il faudra imaginer, j'ai achevé mon appareil photo étanche en Nouvelle Calédonie !)
Le lendemain, notre ferry est annulé, pour cause de "mauvais temps" !? Il fait grand ciel bleu, la mer est calme... On nous dit que les employés ont probablement voulu s'accorder un long week-end... Deux options : rester bloqué sur l'île pendant 5 jours (!) ou prendre l'avion privé d'un hôtel de l'île. Allez, on fait exploser le budget, on rentre en avion ! L'arrivée à l'aérodrome est un peu folklorique : il y a plus de personnel que de passagers et on nous pèse avant de monter dans l'avion pour répartir le poids ! Il fut un temps où l'aéroport était équipé de détecteur de métaux et d'un scanner à bagage, mais évidemment rien de tout ça n'est branché !
On fait un bout de route jusque Wonosobo (5h en taxi, parce que quitte à flamber, autant le faire jusqu'au bout), où on dort dans un hôtel très classe, et géré par un fan de Harley ! Madeleine teste les toilettes (photo capturée à l'activation du petit jet d'eau nettoyant ;) ).
Départ matinal vers Dieng Plateau, pour voir des rizières et quelques temples. On prend un minibus bondé et dont le moteur consomme bien du 30L au 100 au vu de la fumée noire qui nous suit en permanence... On se pose dans un homestay un peu miteux (un matelas posé à terre, à peine la place pour les sacs, eau glacée uniquement) ; boarf, on ne va pas se plaindre, la chambre coûte moins de 5 euros... Première journée tranquille, on se balade dans les temples. On nous demande des selfies un peu partout : les Indonésiens adorent se prendre en photos avec des européens, c'est apparemment la grande classe de poster ce genre de photos sur Facebook et autres réseaux sociaux ! Effet super star garanti, après ""l'avion privé"" de la veille, on aurait presque l'impression de faire partie de la jet set ;)
Le lendemain matin, départ à l'aube pour aller voir un lever de soleil sur la vallée. On y va en scooter, dans la nuit, mais rien ne peut nous arriver : on est accompagné par les traditionnels Allaaaaaaâââaaaaahhhhhhhou Akbar de la première prière du matin. A l'arrivée, surprise : c'est pleeeeeiiiiinnnnn d'indonésiens (pas un touriste par contre) ! On monte un peu en file indienne jusqu'au sommet. Le lever de soleil est superbe. Pour ne rien gâcher, les indonésiens qui se prennent en selfie partout dans tous les sens rajoutent un côté comique au spectacle ! Redescente un peu lente, il y a beaucoup de gens et on nous arrête régulièrement pour nous prendre en photo ; c'est ça la vie de star ;)
On profite du scooter pour se balader entre les rizières et les champs de patates du Dieng Plateau.
Départ en fin de matinée de Dieng, direction Borobodur, le plus grand temple Bouddhiste du monde ! Evidemment Madeleine dort ;)
On loue un scooter sur place pour aller visiter les villages avoisinants. Belle expérience, on se balade dans des sentiers super tranquilles (ça change du trafic routier infernal pour arriver à Borobodur), tous les enfants nous crient des "Hello Mister!", et on tente régulièrement de nous parler (on connaissait juste "bonjour" en indonésien, mais apparemment c'est suffisant pour que les gens s'emballent et commencent à vouloir discuter !). Champs de tabac, rizières, enfants à fond sur des scooters, on profite de cette petite balade dépaysante. Évidemment, après 2h de marche les mosquées commencent la prière de l'après midi... et oui, même en pleine campagne il y a des mosquées partout !
Départ très matinal encore une fois pour admirer le lever de soleil sur Borobodur. Pas facile de faire de belles photos avec la luminosité, mais on tente quand même quelques photos bêtes :) A 7h, on se dirige vers l'entrée du parc pour prendre notre petit dej' (gâteau bananes et emmental, assez surprenant), et rejoindre notre guide "super Johnny".
"Super Johnny" mérite bien son surnom : guide ultra motivé, il commence par un cours de 2h sur la construction du temple et sur la philosophie bouddhiste ! En bref : tout est construit à partir des nombres saints (vu que 3, 5, 7, 8 et 9 sont saints, c'est quand même assez facile, il n'y a pas beaucoup de nombres à éviter ;) ), il y a 5 étages principaux, comme les 5 réincarnations, et 3 étages supérieurs, comme les 3 stades du Nirvana, et les espèces de "cloches" n'en sont pas : c'est (de haut en bas) le bâton de Bouddha, la toge de Bouddha, le panier à offrande de Bouddha à l'envers et une fleur de lotus.
Le ciel se découvre, on commence la visite du temple : sculptures partout (en bas les pêchés à éviter, en haut la vie de Bouddha), et foule dense ! On fait quelques photos touristiques, et quelques selfies pour la route ;)
Après cette longue visite, on est déjà ravi de la journée, mais notre guide se propose de nous emmener dans un petit village pour assister à une danse traditionnelle. Banco, on y va !
Le principe : les danseurs portent des masques de démons, ils dansent comme des dératés et entrent en transe ! Difficile de rendre l'ambiance avec des photos, et des vidéos, mais c'est le méga souk ! Les danseurs tournent comme des fous et tombent comme des sacs ! C'est assez intense, Madeleine repartira avec un genou en compote après qu'un danseur lui est tombé dessus ! Une fois en transe, le chaman (l'homme au bandana rouge/orange sur les photos) maraboute les gens pour faire sortir les esprits.
Début de danse tranquille...
Ca s'emballe !
Et pouf, transe et à terre !
"Esprit, sort de ce corps" *chabalabala* *souffle* *succès*
Pas un seul touriste sur place, la danse est organisée pour un anniversaire. Les danseurs sont impressionnants, mais on fait au moins autant parti du spectacle qu'eux ! (Clichés pris en traitre, mais tous les enfants nous regardent un peu avec cet air...)
Je profite de la foule pour faire quelques portraits indonésiens, tous très photogéniques !
La danse a duré 2 heures, mais ça n'était apparemment pas suffisant ! C'est reparti pour un tour : danse, transe, maraboutage: 2h de plus ! Clou du spectacle, un homme en transe mange du feu.
Énorme journée, on rentre fatigués mais ravis.
"Super Johnny" nous raccompagne à Yogyakarta (Djodja pour les intimes), et nous laisse dans un petit hôtel très classe. Le lendemain est consacré à la visite de la ville. On commence par la rue principale, remplie de vendeurs de vêtements.
"Hello my friend, where do you come from?"
"France."
"Sans déconner ! Une hirondelle ne fait pas le printemps"
Sacrée technique d'approche des vendeurs de Djodja, ils connaissent 2-3 expressions dans chaque langue et pouf la conversation est lancée. Il veut nous emmener chez son "ami" qui a une "galerie d'art" ; on le suit, en sachant bien que c'est un bel attrape touriste. Au final expédition intéressante tout de même, on voit plein de batiks (peinture sur soie effectuée en multiple "couches" -- voir wikipedia pour les explications ;) ). On n'achète rien, le vendeur est un peu déçu après avoir passé 20 minutes à nous faire visiter, mais bon les prix pratiqués dans la galerie sont environ 10 fois plus cher qu'ailleurs dans la ville... Suite de la visite vers le Sultan Palace.
En chemin on croise des écolières qui jouent au foot : voilées contre non voilées ? En tout cas ça nous fait bien rire !
Petite pensée devant les enseignes des magasins (deuxième photo). :)
Bof pour le Palais du Sultan. On continue jusqu'au marché aux oiseaux, en refusant au moins 5000 propositions de bekak (vélo avec des sièges à l'avant pour transporter les touristes)... "2km, very far", les Indonésiens ne comprennent vraiment pas qu'on ait envie de marcher un peu ! Madeleine a mal au genou, on prend notre temps. Sur place, plein d'oiseaux colorés, entassés dans des cages, des chats, des chiens, des dragons et des serpents !
Un "retraité" qui parle français nous aborde. Il commence par discuter de tout et de rien avec nous, puis glisse discrètement que sa famille travaille dans le café le plus cher du mode, le kopi luwak : les graines sont mangées par des civettes et on utilise les restes (le caca !) pour faire du bon café. On se doutait un peu qu'on allait être abordé par un homme de ce genre, la même aventure était arrivée à Ghislain et Marlène (ça casse un peu le côté spontané de la rencontre) ! Mais bon, on voulait goûter ça, on monte donc sur son scooter, et *vroum* on se faufile dans la circulation dense jusqu'au caca de civette. Premier bon café en Indonésie pour Madeleine, perso je serais bien incapable de comparer...
On prend ensuite le bus pour aller juste Prambanan (Pram-banane ?), le plus grand temple Hindu d'Indonésie (Borobodur était le plus grand temple Bouddhiste du monde, rien à voir !). Ai-je mentionné que les Indonésiens sont tout petits ? Bref, du haut de mon 1m70, je rentre à peine dans le bus ! Je profite du trajet pour faire quelques portraits, encore :)
Les temples à Prambanan sont un peu détruits suite à des tremblements de terre, mais les restes sont impressionnants. On imagine sans peine un complexe immense au temps de sa construction ! Évidemment on pose avec quelques locaux devant les vieilles pierres.
On a un train vers Malang à 1h du mat', on passe donc la soirée à Djodja. Je réussis enfin à faire ma photo "contraste indonésien" avec une femme voilée dans un magasin "naughty" (qui n'a rien de "naughty", il vend juste des boucles d'oreilles, même si la déco pourrait laisser penser le contraire). Sur Java, beaucoup de femmes sont voilées, mais l'islam est très très light... On se balade ensuite dans les rues touristiques. Madeleine fuit devant les stands "prends toi en photo avec un serpent" ; dommage, ça aurait fait une belle photo ;)
Train de nuit, vers Malang. On veut partir de là pour faire le Mont Bromo et Ijen. On avait regardé sur Internet avant, mais faire le trajet par nos propres moyens semblait un peu difficile : il fallait changer plein de fois de bus et, jusqu'à présent, on avait galéré à chaque fois qu'on avait voulu en utiliser un... En Indonésie il est assez difficile de trouver des informations sur les transports publics : tout le monde veut vendre sa propre solution -- le frère qui s'improvise en taxi ou autre... Bref, on décide d'utiliser un tour operator, en bons touristes. Réservation, puis visite de la ville : marché aux oiseaux et visite d'un palace construit par un collectionneur d'art. Palace impressionnant, on dirait une mini ville. Chaque pièce est décorée autour d'un thème particulier et possède une belle collection d'art. On aurait presque envie d'y dormir, mais malheureusement on a un bus à minuit... et aussi, anecdotiquement, la suite présidentielle coûte 1000$ la nuit (vs les 3 euros de notre chambre du jour).
On finit la visite de la ville dans un temple chinois. Madeleine tente de défier les locaux au ping pong (classique dans un temple chinois ?), mais elle n'a pas le niveau ;) (Pour être tout à fait honnête, je n'ai même pas tenté : tous les joueurs présents enchaînent effet sur effet.) Fin de journée tranquille, glace vanille chocolat maïs (?) dans un restau touristique (bof, pas une excellente trouvaille).
Départ en jeep à minuit vers Bromo. Groumpf, sacré "décallage horaire". Arrivé sur place, on est enseveli sous une foule de touristes : tout le monde est entassé sur un micro point de vue pour voir le lever de soleil. Premier doute du voyage... a-t-on vraiment bien fait de prendre un tour operator ?
Au final le lever de soleil est vraiment beau, mais sur l'instant j'avoue ne pas en avoir vraiment profité : trop de gens entassés au même endroit, tout le monde essayant de faire exactement la même photo... J'ai finalement plus apprécié le tri des photos que l'instant sur place !
Suite du voyage vers le cratère dans la même veine : toutes les jeeps s'arrêtent au même endroit, déversent les touristes, et tout le monde gravit les marches en même temps. Bouchons assurés ! Drôle d'idée de faire ça ; autant pour le lever de soleil il y a des contraintes horaires, autant là le site se remplit et se vide entièrement en l'espace d'1h sans aucune raison ! Bof bof l'organisation du "mass tourism" en Indonésie !
Suite de la journée "route" vers notre hôtel. On nous dépose dans un restau pour touristes (x3 sur les prix), on fuit dans un autre bouiboui local ; notre guide n'est pas très content.
Le lendemain, réveil aux aurores (1h du mat') pour aller voir le "blue fire", une espèce de reflet bleuté dans le fond du cratère Ijen, visible uniquement de nuit. Sur place, nouvelle avalanche de touristes ; je commence à en avoir un peu marre et je file donc seul devant.
Sur Ijen, des mineurs descendent dans le cratère pour récupérer du souffre. Ils minent dans des nuages corrosifs (effet "mes poumons sont en train d'être rongés par l'air ambiant") et remontent avec 70-100kg de souffre sur le dos. Aucun mineur ne porte de masque à gaz, leur espérance de vie est donc extrêmement faible.
J'avoue que dans cette ambiance "touristique", tout ça m'a réellement déplu. Voir autant de touristes au même endroit, dont bien 50% sont venus explicitement pour "voir les mineurs souffrir", c'est assez malsain. (Surtout qu'avec tous les droits d'entrée payés pour la visite, il y aurait largement moyen d'offrir des conditions de vie plus décentes aux mineurs...). Bref, je trouve tout ça assez déplaisant, peu de photos donc.
Histoire de finir cette journée sur une note tout de même positive, on s'amuse un peu. (La photo de Madeleine était à Prambanan, mais bon, on va faire comme si ;) ).
Fin de la mésaventure touristique, on part vers Ubud, Bali. Changement d'ambiance : on passe d'une île musulmane à une île bouddhiste. Résultat, on troque les prières interminables pour des offrandes déposées un peu partout dans les rues. Inutile de dire qu'on apprécie !
Encore une belle journée au programme, on commence par la visite du Monkey Forest Temple, un temple envahi par les singes ! Effectivement, il y en a partout, partout, partout -- vu que tout le monde les nourrit, ça se comprend ! Les singes sont peu farouches, ils tentent de nous voler tout ce qui dépasse et d'ouvrir nos sacs !
Après cette belle matinée au milieu des singes, on décide de louer des vélos pour visiter les environs (ce voyage commençait sérieusement à manquer d'escapades sportives !). Directions de belles rizières. On nous propose 50 tours organisés, mais ça suffit, on décide de partir via les sentiers non touristiques pour se perdre un peu ! Au final on tombe un peu par hasard au milieu de superbes rizières, on en profite à fond !
C'était vraiment bien, la preuve : à quand remonte la dernière photo de Madeleine aussi heureuse sur un vélo ? ;)
La notion de souvenir touristique à Bali : des pénis décapsuleur et des petites culottes ?
Sur bali il est assez facile d'organiser des excursions vers partout depuis partout, ça change de Java ! Les guides et les touristes que j'avais rencontrés vantaient les mérites des îles Gili, on décide donc d'y aller. Point positif : les véhicules y sont interdit, donc pas de bouchon. Inconvénient : c'est à nouveau un ensemble d'îles musulmanes, il y a donc des mosquées partout !
Plus sérieusement, l'inconvénient majeur : trop de tourisme. Un hôtel tous les 3m, des bars "à l'européenne" tout le long des plages... Bref, ça manque un peu de charme...
On fait un peu de farniente, une petite expédition en masque tuba (très moyen après ce qu'on a vu partout ailleurs), et c'est à peu près tout... Heureusement, les guides indonésiens super dragueurs sont là pour mettre l'ambiance -- "if you cannot find a place in the restaurant, maybe you can find a place in my heart" (quels tombeurs !).
On est dans un petit hôtel un peu excentré et très classe, on en profite donc un peu pour se remettre de toutes nos précédentes escapades.
Retour sur Bali, vers Candi Dasa, pour aller voir un autre temple plein de singes. Arrivée tardive, on passe la fin d'après midi dans les boutiques pour trouver des souvenirs.
"Special afternoon price for you papa"
"Oh, no, that's too expensive"
"Ok, no problem, give me your price papa"
"*Annonce un prix plus bas*"
"Oh no papa, me bankrupt!"
On marchande comme on peu. Au final on réussit toujours à faire baisser les prix (entre -20% et -50%), mais jamais vraiment à savoir si on continue à se faire arnaquer ou pas... La réponse est probablement "évidemment on se fait arnaquer", mais bon on n'a pas cherché à négocier outre mesure !
Images en vrac du jour : combien d'étudiants Indonésiens peut-on mettre dans un bus ? Combien de traces de bronzage différentes ai-je sur la jambe ? :)
Le lendemain, on se dirige vers le temple. Surprise une fois sur place : pas un seul touriste ! Les singes sont également bien plus peureux que dans l'autre temple, on sent qu'ils n'ont pas vraiment l'habitude de voir des gens... Evidemment je re-bourre mon appareil de photos !
Retour vers la ville via de petits sentiers tranquilles. A nouveau salut de tous les locaux, contact très sympa !
On finit ce voyage à Kuta, tout près de l'aéroport. Kuta est le centre du tourisme à Bali, il y a des centaines d'hôtels dans la ville. Une rue s'organise grosso modo en : 1 hôtel et ses taxis ("hello mister, taxi ?"), 1 salon de massage ("hello miss, massage ?"), 1 "official tourist information center" (qui n'a d'officiel que le nom, "hello mister, excursion ?"), 1 restaurant ("hello mister, eating ?"), et tout ça en boucle, à l'infini. On marche 2 km entre notre arrêt de bus et notre hôtel, on a donc le temps de repérer la masse d'options qui s'offre à nous. Après un bref arrêt dans la piscine de notre palace (20 euros, au moins), on se balade un peu au bord de la plage. Au final on dédaigne les massages (malgré leur prix ridiculement faible), et Madeleine opte pour une pédicure (4$) pendant que je me fais raser (3$), histoire de finir le voyage plus ou moins présentables !
Madeleine ne peut s'empêcher de refaire la star sur le bord de la plage...
Quel voyage ! Dépaysement, paysages superbes, Indonésiens super sympas, que demander de plus ? Certes le pays a un gros problème de trafic routier, certes certains endroits sont un peu gâchés par le tourisme de masse, mais globalement quel beau pays !
On revient en France avec plein d'images en tête, et une furieuse envie de repartir en Asie pour visiter les autres îles de l'Indonésie. Arriveront elles à la hauteur de Bali et surtout de Java, seule la suite nous le dira. En attendant je ne saurais que trop recommander un voyage sur place !
A bientôt pour de nouvelles aventures ?